VALAT  de LAGARAUD
   

DOSSIER   GERONTOLOGIE

        La situation du Valat de Lagaraud : 

1.  Une population vieillissante:                  

                    La situation du Valat concernant les retraités, et les personnes âgées en particulier, n'est pas singulière. 

                  Nous nous intéressons depuis le début de la vie de "VALAT de LAGARAUD" à cette population, car il est patent que Bagnols manque de structure collective adaptée à des personnes qui perdent peu à peu leur autonomie tout en maintenant une activité mentale et intellectuelle tout à fait normale. En outre, on voulait conserver au terrain, objet de notre récrimination, une affectation sociale.

                   Cette structure, qui reste à imaginer, parait un substitut pertinent au projet de HLM de "Vaucluse -logement". En effet, notre quartier est essentiellement constitué de logements individuels de type pavillonnaire, quelquefois avec des surfaces de terrain très importantes. Il est patent que la charge de tels logements dépasse les moyens et les aptitudes de leurs occupants plus ils avancent en âge.

                    Or, le parc de logements susceptibles d'accueillir des personnes âgées ou dépendantes est très faible.  De plus, la part de la population de plus de 60 ans, à Bagnols, est plus élevée que la moyenne nationale. Et cette proportion ira grandissante  tant que les industries bouderont notre région. Il apparaît donc opportun  de réfléchir à la réponse à apporter.   

2.  Des réponses immédiates:

                     A défaut de satisfaire rapidement les besoins les plus lourds tels que les besoins de logements adaptés,  on peut d'ores et déjà, satisfaire les besoins collectifs.

1.   les besoins en matière de soins à la personne,

2.   les besoins en matière d'aide à la personne,

3.   les besoins en matière de vie sociale,

4.   les besoins en matière de déplacements.

            2.1. Les besoins en matière de soins à la personne:

                    Le maillage serré de cabinets médicaux et infirmiers permet, on ne peut que le souhaiter, de satisfaire les besoins.

            2.2 Les besoins en matière d'aide à la personne:

                    Bagnols dispose depuis quelques années d'un "Point Vermeil" dont la vocation est celle qui a été affectée aux        "CLIC". Les CLIC : Centres Locaux d' Information et de Coordination existent depuis 2000. Leur vocation est d'orienter les personnes âgées vers les services médicaux, sociaux et d'aide à domicile.

                    Ces centres interviennent aussi bien dans l'urgence que sur le long terme. Ils doivent aider, entre autres, à assurer à la personne âgée son maintien à domicile. Ce maintien à domicile est permis le plus longtemps possible grâce à l' APA ( Allocation Personnalisée d' Autonomie).

            2.3. Les besoins en matière de vie sociale:

                    La vie sociale des retraités, dans l'ensemble, est potentiellement riche.

                    Grâce au CEA et son CE ( Comité d' Entreprise), principalement, les associations les plus variées: culturelles, sportives, etc., sont présentes à Bagnols. Ainsi, la vie quotidienne peut être ponctuée de temps de loisirs, d'échanges, de découvertes, d'études.

                     Bien entendu, il faudrait une analyse plus approfondie pour détecter les insuffisances. Car tous les Bagnolais ne bénéficient pas des activités de ces associations. Toutefois, la plupart d'entre elles sont ouvertes à l'ensemble de la population.

2.4  Les besoins en matière de déplacements:

                     Dans ce domaine, Bagnols a beaucoup à faire.

                     On le sait et on le constate, Bagnols n'a pas bénéficié des services d'un réel urbaniste depuis longtemps.
En effet, lorsque la décision de construire le CEA fut prise, il fallut construire dans l'urgence et sous la coupe du ministère de l'équipement. Dés cette époque, on coupa les nouveaux quartiers de la ville ancienne. Par la suite, on laissa construire au gré des circonstances et des intérêts.

                    Tout naturellement, Bagnols est devenu une grande "petite ville". Il est impossible de circuler aux heures de bureaux. Puis, la ville se vide désespérément, ,la nuit venue. Il en est de même dans les quartiers périphériques.

De même, il est difficile de se déplacer à pieds, en tout quiétude, même dans les quartiers périphériques. La place n'a pas été faite aux piétons.

                    Pour notre quartier de Lagaraud, nous demandons que le chemin soit aménagé au bénéfice des automobilistes mais aussi et surtout au bénéfice des piétons et des cyclistes. 

                    Nous demandons que la liaison piétonne avec le centre-ville soit complètement assurée de façon que là aussi, on puisse se rendre à pieds et à vélo en ville, en toute quiétude et toute sécurité.

                    C'est ainsi, à notre sens, que l'on pourra commencer à initier un début de socialité.

                    Bien entendu, nous sommes ouverts à tous conseils de spécialistes. Mais, jusqu'à présent, ils doivent être très occupés  ailleurs.

                    Même les partis politiques sont aux abonnés absents. Ils ne sont ouverts à la discussion qu'au moment des élections.    

                    3. des réponses à long terme:

                  Sommes-nous dans une situation différente de celles de nos aïeux et de nos ancêtres?

                  En un mot, l'énigme du sphinx  posée à Oedipe est-elle désuète?

                 Cette énigme est la suivante: quel est l'animal qui marche sur 4 pattes puis sur 2 pattes et enfin sur 3 pattes?

                   A questionner nos concitoyens, il semblerait que la question ne pourrait plus se poser. Il semblerait que nous n'ayons plus besoin de canne. Il semblerait que nous ayons à notre disposition toutes les prothèses utiles pour compenser les petites défaillances qui apparaissent jours après jours.

                    Et pourtant, on sait bien que ce n'est pas la réalité. Certes, ils sont joyeux les retraités Bagnolais, dans l'ensemble.

Mais, individuellement, ne sont-ils pas poussés inexorablement vers la "sortie", vers la dépendance, vers le mépris? Chacun de nous a, probablement, en mémoire, quelques expériences ou quelques anecdotes sur des situations dramatiques de personnes âgées seules, déconsidérées, non prises en charge ou, à l'extrême, méprisées.

                    On voudrait en citer 4 anecdotes, qui paraissent exemplaires.

1° anecdote:

                    Au centre de long séjour de Bagnols, une dame qui cherche les WC, toute seule, en l'absence de personnel, se retrouve dans la chambre de son voisin ou de sa voisine. Qui la réorientera, qui peut la prendre en charge? Pourquoi n'y a-t-il pas le personnel nécessaire?

2° anecdote:

                     Un monsieur de 77 ans, d'une vitalité exceptionnelle, mais avec une épouse dépendante, a un accident de vélo, en pleine ville. Cet accident est grave; il aurait pu en garder des séquelles importantes. Que serait devenu ce couple dans ces conditions. A-t-il préparé sa grande vieillesse?

3° anecdote:

                    Nous rendant récemment dans un centre d'orientation et d'information des personnes âgées, nous avons été reçus par une secrétaire qui n'a même pas levé le nez de son bureau pour nous dire bonjour et, en un mot, nous accueillir.

                    Est-ce que, individuellement, chaque personne âgée pourra exiger un minimum de respect de la part de ses partenaires, à commencer par ceux et celles qui sont supposés les aider?

4° anecdote:

                  Un couple de 80 ans habite un pavillon à étage de plus de 150 m², dans un village, sur 2000 m² de terrain.

L'épouse souhaite intégrer un logement plus petit, en ville; le mari s'obstine à ne pas déménager.

                  Comment apprendre à ce couple le lâcher-prise; comment apprendre à se défaire de ses habitudes de vie qui ne peuvent plus être assumées?