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Cercle Léon Alègre février 2005 Urbanisation de Bagnols sur Cèze et risques naturels

 

  Michel Peyron, secrétaire du Cercle Léon Alègre, nous fait part de ses réflexions sur la situation de Bagnols en regard des risques naturels, au travers de ce qu'il nomme, bien à propos, un mémorandum. En effet, il semble que l'auteur ait rédigé ce texte comme pour regretter que la prise de conscience des élus comme de la population ne soit pas plus aiguisée par l'expérience.

Comme  un grand nombre de membres de  "Valat de Lagaraud", Michel Peyron regrette que l'urbanisation de la ville ignore les ouvrages qui permettraient une réelle protection de la population vis à vis des risques naturels, au premier rang desquels les inondations.

Du fait de l'absence de dialogue réel du Maire avec son association, le cercle Léon Alègre est membre du C.B.Q.R. (Collectif Bagnolais des Associations de Quartiers) afin de peser davantage sur le pouvoir municipal.

Nous livrons ici son message in extenso.

 

 

  CERCLE   LÉON ALÈGRE

 

Mémorandum par Michel PEYRON, secrétaire du Cercle Léon Alègre

 

La protection des populations contre les catastrophes naturelles est le devoir primordial des élus du peuple. Il est plus facile de prendre des mesures de protection avant, que d'intervenir dans l'urgen­ce après. C'est aussi moins coûteux en investissement étalé sur une longue période qu'une dépense bru­tale non prévue dans les budgets. Le pire étant toujours les pertes en vies humaines. La réorganisation d'une économie blessée par ces catastrophes devient alors un poids financier que doit supporter l'en­semble des collectivités et qui est de plus un frein à l'expansion et au dynamisme de la région concer­née. Si les élus et les architectes qui ont aménagé le Sud-Est asiatique avaient écouté les habitants locaux, ils auraient pu éviter certains drames humains et matériels provoqués par le tsunami.

 

La France est-elle mieux protégée?

L'histoire récente nous montre que non. Nous avons fait n'importe quoi, n'importe comment depuis des décennies. Lorsqu'on a construit dans des couloirs d'avalanches ou dans des cadereaux sans écouter les anciens, on a irrémédiablement condamné des êtres humains à la mort. Après chaque cata­strophe les pouvoirs publics font leur mea culpa et disent en chœur: « Cela va changer! ». C'est aussi vrai dans notre région et en particulier à Bagnols. Dans les années 70, je me suis vu prié de m'occuper de mes affaires lorsque j'ai signalé aux autorités que la caserne des pompiers ne pouvait pas être cons­truite en zone inondable. On a toujours tort lorsqu'on prévoit trente ans avant les autres.

 

Que se passe-t-il de si grave à Bagnols aujourd'hui pour que des associations se sentent obligées de se fédérer contre une politique municipale? 

Malgré trois ans de tentatives de dialogues, après des inondations très marquantes dans les esprits et des fissures dans sa majorité, Monsieur le Maire de Bagnols ne veut rien entendre. L'immobilier à Bagnols est en train de se développer d'une façon anarchique. La région a subi des séis­mes dans le passé, mais il est interdit de le dire. On peut parler d'une clôture en grillage aux Escanaux, mais surtout pas des 2 mètres d'eau qui l'ont noyée en 2002. Nous faisons le constat aujourd'hui que les urgences vitales ne sont plus prises en compte. Lagaraud attend toujours la réfection de son réseau d'eaux usées.

 

Les jolis ronds-points et les fleurs risquent d'avoir dans l'avenir un goût amer. Sur le plan phy­sique, le constat est effarant, mais on doit aussi tenir compte de la situation économique désastreuse de notre belle région. Nous constatons avec surprise que l'afflux touristique baisse dans notre région. Villeneuve-lès-Avignon et Uzès qui avaient les meilleurs atouts en font la triste expérience. Est-ce que par hasard des promoteurs ne seraient pas en train de transformer la région en un décor universel de cinéma hollywoodien?

          Cela expliquerait la désaffection des touristes, toujours plus à la recherche de l'authenticité et des charmes du passé.   

              Le mal de vivre des jeunes est-il dû à ce standard international? Saurons-nous nous battre pour préserver notre avenir et celui de nos enfants?

 

Le mal est encore réparable, mais il est urgent d'intervenir aujourd'hui. Les hommes de bonne volonté que nous sommes, les acteurs locaux à titre individuel, aussi, ont décidé de s'unir pour faire entendre nos voix. Nous ne prenons pas indûment la parole, nous ne sommes pas là, présents, que pour le plaisir d'y être. Nous sommes malheureusement obligés de nous dépenser sans compter dans cette lutte qui est plébiscitée par la population. Ils nous ont choisi et nous essayons de les représenter fidè­lement. N'attendez pas que toute la population de Bagnols soit dans la rue, car à ce moment-là, la réflexion n'aurait plus cours.

 

Élus, représentants de l'État, responsables,Bagnolais, rappelez à Monsieur le Maire qu'un élu est élu par et pour le peuple!                                                                                                                         

 

 

Date: 15 juin 2005   -- Auteur: Michel Peyron, secrétaire du Cercle Léon Alègre

 

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